La pesanteur et la grâce

LA PESANTEUR ET LA GRACE

installation, MACAAL, Marrakech

installation extérieure à l’entrée du musée
Pierre brute, mousse PU, verre

Les pierres sont disposées en cercle, certaines d’entre elles s’élèvent comme en apesanteur, la plus haute franchissant le mur de façade. Le choix du matériau se porte sur la pierre brute pour sa symbolique. La pierre brute nous renvoie à la nuit des temps, aux héritages, aux mythes ancestraux et aux forces de la nature. Elle évoque l’homme, la conscience et la connaissance.
C’est la Materia Prima des alchimistes qui contient en elle toutes les formes possibles.
Ainsi elle ne représente pas un élément en particulier, mais les quatre éléments encore indifférenciés. Elle symbolise, avant d’être taillée, les imperfections de l’esprit et du cœur.

Elle fait aussi référence ici à la matière comme arme de combat. (je trouvais aussi intéressant le lien entre les pierres en élévation et les cerfs volants que les Palestiniens protestant massivement dans la bande de Gaza ont trouvé comme nouveau moyen de fortune pour tenter d’atteindre les soldats israéliens de l’autre côté de l’hermétique frontière).

Le cercle quant à lui, est l’une des premières formes tracées par les humains. Il n’a ni commencement ni fin, ce qui en fait un symbole universel d’éternité, de perfection, de divinité, d’infini… Il représente les cycles du monde naturel. Signe d’unité et d’’égalité.

Toute l’installation faisant au final une impression de pesanteur et de légèreté, d’horizontalité et de verticalité, d’arrachement de la matière, qui évoque aussi la force du combat entre le besoin initial de survie profondément ancré en nous et la force qui va transcender cela et qui va nous permettre d’expérimenter le monde de façon plus ouverte.